Au moment où tout semblait aller sur les chapeaux de roues lors de l’examen et l’adoption des Statuts de l’UDH-YUKI, un intervenant parmi les congressistes a sollicité auprès du présidium du congrès extraordinaire, que soit diligentée la procédure de l’élection du nouveau président.
Cela devrait être l’ultime phase de ce congrès lancé le 11 juillet 2023 au Palais des Congrès de Brazzaville. Cependant, Pascal NGOUALOU entouré de quatre autres présidents issus de différents départements a installé la commission électorale qui a obéi aux mêmes principes de membres appartenant à la diversité des départements que compte le Congo.
Le principe étant acté, l’actuel premier vice-président de l’UDH-YUKI et président par intérim, Pascal NGOUALOU prend la parole, brandissant une note pour faire savoir à l’assistance que sur les 9 candidats, 3 parmi eux ne remplissent pas de critères éligibles. Puisque ces derniers selon lui sont sous le joug d’une interdiction de justice qui en clair les empêche être candidats à cette élection. D’où, seuls 6 candidats sont en lice à savoir: Jean Bonard MOUSSODIA, Joseph BADIABIO, Giles Fernand BASSINDIKILA, Jean-Jacques Nicolas MALONGA, Euloge Fabrice KIESSILA et Christian Cyr Rodrigue MAYANDA.
Ce qui a eu pour conséquence directe de diviser les congressistes en deux franges. La première exigeant la reconsidération de tous les 9 candidats tandis que la seconde est favorable à la liste de 6 candidats.
Ainsi, les travaux de ces assises ont été interrompus pendant plus d’une heure de vacarmes, de disputes et de chants de ralliement entre les partisans des deux franges sous les regards inquiets des forces de l’ordre disposées à l’extérieur de la salle et à bonne distance autour du palais des congrès.
S’en est suivi tour à tour, la défection du présidium de ce congrès par le départ inopiné du représentant de Pointe-Noire, de la Cuvette puis du Pool qui ont succinctement quitté la tribune officielle, dénonçant chacun l’absence de cohésion dans la prise de décision avant de rejoindre à leur tour la frange opposée à la tenue imminente du vote.
La suite n’a été que désastreuse puisque des chants exigeant à l’immédiat la démission de Pascal NGOUALOU à la tête du parti se sont amplifiés dans la salle et les membres de la commission électorale se sont eux aussi évaporés dans cette agitation, à la limite folklorique. Dans la foulée, entre les chants et les injures, le deuxième vice-président de l’UDH-YUKI et candidat à cette élection Giles Fernand BASSINDIKILA, favorable à la tenue du vote s’est rétracté à la dernière minute « Je pense que dans ces conditions, c’est une honte de tenir cette élection ».
Ce cri de cœur tel un mot d’ordre a définitivement scellé le destin de ce congrès qui malgré son entêtement d’aller jusqu’au boutisme, a obligé Pascal NGOUALOU après concertation avec quelques fidèles restés autour de lui, de suspendre ce congrès à une date ultérieure en attendant que les esprits se calment.