La Station Afrique des Jeux Olympiques, sur l’île-Saint-Denis, a abrité ce mercredi 31 juillet la journée « Désertification », organisée par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Ce rendez-vous qui marquait le lancement de la campagne « Sports4Land », a permis aux sportifs d’afficher leur engagement contre la désertification.
Selon une enquête, 75 % des athlètes perçoivent un impact négatif sur leur santé et leurs performances en raison du changement climatique. À l’instar des populations, les sportifs ne sont pas épargnés par les conséquences de la désertification. Cette journée a été organisée par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) en vue de les engager autour de la protection des terres (#United4Land) pour un avenir prospère.
“Les athlètes de haut niveau ont une responsabilité vis-à-vis de l’environnement, reconnaît Asma Niang, ancienne athlète olympique. Ils ont un rôle très important. On a une grande visibilité. Nous devons en profiter pour mener des actions ”. Et d’ajouter : “À mon niveau j’ai décidé de faire des challenges sportifs pour parler de la désertification. Je fais un challenge d’apnée sous glace. ” Et quand on lui demande le rapport avec la désertification ? “La désertification provoque la fonte des glaces, justifie-t-elle. Ce sport très extrême me permet de parler de la désertification. J’ai trouvé ce moyen pour sensibiliser davantage. On a commencé et ça sera mis en œuvre par d’autres athlètes” .
Naomie Akakpo, athlète togolaise présente aux JO PARIS 2024, insiste également sur le rôle des sportifs. ”En tant que sportifs, on a des médias et des communautés qu’on peut toucher. Je peux communiquer sur des sujets qui me tiennent à cœur. Et la désertification est un sujet très important pour moi. Je peux transmettre des messages, sensibiliser, faire en sorte que les gens soient intéressés et ensuite solliciter des experts qui feront connaître le fléau”.
Le poids des sportifs dans la recherche de fonds afin de financer les projets, n’est également pas négligeable. ”Grâce aux sportifs, on pourra financer des projets. Nous pouvons atteindre leurs sponsors…a souligné Merem Tahar, l’Envoyée spéciale du président de la COP15 sur la jeunesse, le ministre Alain Richard DONWAHI. Il faut également que le secteur privé soit impliqué pour financer ces initiatives. Il y a une centaine d’entreprises qui travaillent avec nous”.
Tous les panélistes présents sont attachés à l’idée selon laquelle “ Nous sommes tous dans le même bateau et s’il coule, nous coulerons tous avec lui”. Cette campagne lancée, d’autres initiatives suivront en vue d’intensifier la lutte contre la désertification.
Lebéni KOFFI
Côte d’IVOIRE
PARISMEDIAS2024