En République du Congo, les femmes ayant une bourse réduite ont beaucoup de peines à se procurer des serviettes hygiéniques de bonne qualité, compte tenu des prix exorbitant. Un véritable défi auquel elles doivent faire face durant leurs périodes de menstruation.
Les serviettes hygiéniques devraient être à la base, une mesure de protection à laquelle toute femme a le droit de choisir librement la qualité qui lui va de soi. Au Congo, elles sont un luxe que seules les bourgeoises peuvent se permettre la bonne qualité.
Dans les pharmacies et supermarchés, elles sont vendues à partir de 2500 f Cfa. Alors que la population majoritairement jeune, vit dans la précarité.
« C’est trop cher moi, je n’ai pas les moyens nécessaires pour m’en procurer chaque mois », s’est plainte au micro de First Médiac, une jeune de 15 ans dont les parents sont admis à la retraite.
En dépit des limites qu’imposent leur budget, certaines achètent des serviettes de bon marché dans les alimentations les plus proches. Confort, Bien-être, Always, Vania et bien d’autres, ce sont là, des qualités des serviettes les plus répondues à Brazzaville. Souvent exposées au soleil soit dans des conditions malpropres, ces serviettes causent très généralement des démangeaisons, des rougeurs, des inflammations et parfois mêmes des allergies vaginales. Nombreuses d’entre elles témoignèrent d’un sentiment d’inconfort.
« Je suis parfois obligée de sécher les cours en période de menstruation parce que souvent les serviettes à 500f Cfa me gênent. Je me sens mal à l’aise. », confie une élève en classe de quatrième, qui a requis l’anonymat. Elle ajoute « Y’en a qui nous provoque les démangeaisons et qui cause les maladies parce qu’elles ne sont pas bien traitées ».
La difficulté de procuration des serviettes hygiéniques de bonne qualité n’est qu’une vitrine des difficultés dont sont confrontés les congolaises. Le calcul du cycle menstruel, la désinformation, le silence des parents sur cette question considérée comme tabou, l’irrégularité d’un programme scolaire spécifique à cette question, sont autant de défis liés à l’hygiène menstruelle en République du Congo.