Premier africain double champion du monde de taekwondo, Daba Modibo Kéita a marqué la planète avec ses nombreux titres. Cependant, le « Gladiateur » malien n’a jamais pu glaner de médaille olympique malgré deux participations aux Olympiades.
A Londres, en 2012, Daba Modibo Kéita participe pour la deuxième fois aux Jeux Olympiques. Il perd en demi-finale et jette l’éponge, sans même combattre pour la médaille de bronze. Selon de nombreux Maliens, le double champion du monde (2007 et 2009) n’a pas été assez brave pour combattre et tenter d’offrir au pays sa première breloque olympique. Le colosse de 2,05 m pour 105 kg s’était pourtant justifié dans le journal L’Indépendant, plusieurs mois après les Jeux. « J’étais blessé au genou. J’avais le moral affecté par mon élimination la veille en demi-finale, sur une décision arbitrale controversée, témoignait-il. En réalité, je partais à Londres avec l’ambition de remporter l’or, rien d’autre. J’avais la rage de gagner cette médaille qui manque à ma carrière, » poursuivait-il.
La déception était d’autant plus dure à digérer que c’était sa deuxième participation aux Jeux Olympiques. Quatre ans plutôt, il avait échoué à Pékin en quart de finale face au Nigérian Chika Yakazia. Seul champion du monde à ce jour, toute catégorie confondue, cette défaite avait suscité la réaction du président de la République du Mali d’alors, Amadou Toumani Touré. « J’ai passé une journée difficile, avait-il regretté. Nous sommes champions du monde et tout le monde attendait une médaille olympique, on est passé à côté».
Lire aussi Judo: Les Rasoanaivo, une famille olympique – First Médiac (firstmediac.com)
Malheureusement, l’athlète né en Côte d’Ivoire de parents maliens ne glanera jamais la médaille olympique. Non remis de ses blessures, il a finalement mis fin à sa carrière internationale après Londres, alors qu’il ambitionnait de rebondir à Rio en 2016.
En dépit de cette frustration olympienne, Daba Modibo Kéita reste un sportif très respecté au Mali. Particulièrement pour les pratiquants d’arts martiaux comme Ismaël Coulibaly, qui défendra le drapeau vert, or, rouge, pour la seconde fois après Tokyo, le 9 août prochain à Paris.
Sory Ibrahima COULIBALY
L’Indépendant Mali
#PARISMEDIAS2024

















































