L’université Marien Ngouabi en République du Congo, connaîtra une année blanche en mi-décembre 2024, si la grève qui dure depuis deux mois persiste.
L’inquiétude règne au sein des étudiants. Ils veulent en majorité, une date précise pour la reprise des cours. « J’ai très peur. Si on arrive au plus tard mis décembre, l’année pourrait être décrétée année blanche et ça sera terrible pour tous ceux qui ont passé des sessions comme moi. », confie Dorion Mabika, étudiant en deuxième année de biologie à la faculté des sciences et techniques, en attente des résultats.
Quant à Sara Ngoma, étudiante également en Biologie, elle plaide pour cette reprise dans un délai imparti. « Le gouvernement doit impérativement étudier notre cas. Tout ce qu’on demande, c’est de nous prendre en considération parce que nous avons besoin d’avoir une éducation intellectuelle sans compromis », exprime-t-elle.
Entre peur et aspiration, certains étudiants se demandent si le gouvernement ne les place plus au cœur des priorités, malgré ses multiples préoccupations.
Par ailleurs, cette grève survenue en pleine année de la jeunesse a occasionné, le retour au bercail de nombreux étudiants. Cela a pour conséquences, la baisse de plusieurs activités lucratives installées aux alentours des facultés.
Le gouvernement, par son porte-parole, assure s’y atteler mais ne donne aucune garantie sur la date de reprise des cours. « C’est une préoccupation majeure pour le gouvernement qui est à l’œuvre pour faciliter une reprise la plus rapide des cours et des travaux au sein de l’Université Marien Ngouabi. Puisqu’il s’agit d’éviter un risque d’année blanche. », a réagi le 25 novembre 2024, Thierry Lezin Moungalla, au cours de la quinzaine du gouvernement.
En rappelle, la dernière grève au sein de cette alma mater remonte de juin 2024. Un terrain d’entente a semblé être trouvé entre le gouvernement et les enseignants. Alors que visiblement, cela n’a été qu’euphorique, en témoigne la dernière déclaration de ces enseignants. Aux dernière nouvelle, une revendication du paiement d’au moins trois mois de salaire sur leurs arriérés pour reprendre les cours est toujours exigée.